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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/472

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ché Tandis que mon oncle avoit mis le siège devant cette belle et forte citadelle, et que toutes les opérations s’en faisoient dans le sallon ; lui, les répétoit dans la cuisine devant sa chère Brigite… Il l’aimoit, et la retraite de mon oncle n’entraîna point la sienne. Je ne doute point cependant que, si mon oncle eût exigé qu’il l’imitât, il s’en seroit fait un devoir, tant il avoit d’amour, de respect et de vénération pour lui : mais mon oncle n’exigeoit de Trim rien qui pût lui faire de la peine.



CHAPITRE XLV.

Le Type.


À vous, mon digne ami, mon cher Garrick, à vous que j’estime et que j’honore par tant de raisons qu’il est peu important que l’on sache !

Dites-moi, je vous prie, si vous ne devinez pas pourquoi la troupe entière de nos fabricans de drames, a pris pour mode l’exemple de Trim et de mon oncle Tobie ?

Ariston et Pacavius, le Bossu et Riccoboni, Diderot et tant d’autres graves précepteurs du théâtre, sont des messieurs, grace à Dieu, que je n’ai jamais lus, et je m’inquiète peu