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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/534

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déjà sous les écrits des savans ; on ne chantoit pas d’autres chansons dans les rues ; on ne voyoit pas d’autres estampes que celle du nez. Mais on soupiroit avec ardeur après le jugement des universités ; et l’on se seroit donné au diable pour savoir d’avance ce qu’elles décideroient.

Cela est au-dessus du sens commun, disoient quelques docteurs.

Point du tout, répondoient les autres, cela est au-dessous.

C’est un article de foi, disoit l’un. Tarare ! disoit l’autre.

La chose est impossible, s’écrioit un cinquième. Non, répliquoit un autre.

Mais le pouvoir de Dieu est infini, dit un Nézarien ; il peut tout.

Il ne peut rien de contradictoire, répondoit un anti-Nézarien

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Parbleu ! disoient les premiers, Dieu peut faire un nez aussi long, aussi gros, aussi gros que le clocher de Strasbourg….

Les anti-Nézariens soutinrent qu’il étoit impossible qu’un homme pût porter un nez de cinq cent soixante-quinze pieds de long.

Mais s’il étoit horizontal.....