Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/554

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pourras plus servir, et que tu survivras à tes amis.

Aussi est-ce là le seul malheur que je redoute.

Ne crains rien, mon enfant, reprît vivement mon oncle, en laissant tomber sa béquille, et se levant sur ses deux jambes : tant que ton maître possédera un schelling, tu ne manqueras jamais.

Trim voulut le remercier, mais les larmes le gagnèrent ; il fit sa profonde révérence, sortit et ferma la porte.

Frère, dit mon oncle Tobie, je laisse à Trim mon boulingrin : mon père sourit.

Et de plus je lui laisse une pension ; mon père le regarda en fronçant le sourcil.



CHAPITRE LXVIII.

Pourquoi pas ?


C’est morbleu bien là le temps, s’écria mon père en lui-même, de parler de pension, de boulingrin et de grenadiers.