Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/345

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extraordinaires. — Bon ! dis-je, vous n’avez rien vu. — Il n’y en avoit que pour six livres quatre sous. — Mais les autres ? — (il secoua la tête). Monsieur Leblanc, madame Leblanc, — n’avez vous pas vu mes papiers ? — La fille, courez dans ma chambre. — François, suivez-la. Il faut que j’aie mes tablettes. — Ce sont, m’écriai-je, les tablettes les plus précieuses, les plus sages, les plus ingénieuses. — Que faut-il que je fasse ? — de quel côté dois-je tourner ? » —

Sancho Pança, quand il perdit ses provisions et son âne, ne s’affligea pas plus amèrement.



CHAPITRE XXIII.

Elles sont trouvées.


Quand les premiers transports furent passés, et que les registres de ma cervelle furent un peu revenus de l’horrible confusion où le choc de tant d’accidens réunis les avoit jetés, il me revint en mémoire que j’avois laissé mes tablettes dans la poche de ma chaise ; et qu’en vendant ma chaise au sellier, je lui avois aussi vendu mes tablettes.