Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/376

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

personne que du mien. — Ce n’est pas une matière de fait non plus, au moins que je sache ; — mais une matière purement charnelle, et qui sert d’introduction à ce qui va suivre.



CHAPITRE XXXVIII.

Adieu l’étiquette.


Je ne parle pas à l’égard de leur grosseur, ni de leur finesse, ni de la forme de leurs goussets ; mais je vous prie, madame, — vos chemises de nuit ne diffèrent-elles pas de vos chemises de jour en cette particularité, aussi-bien qu’en plusieurs autres ; — savoir, qu’elles excèdent tellement les autres en longueur, que lorsque vous les avez mises, elles tombent presqu’aussi bas au-dessous de vos pied, qu’il s’en faut que vos chemises de jour ne descendent jusqu’à vos pieds. — C’est du moins sur ce modèle que les chemises de nuit de la veuve Wadman avoient été coupées ; d’où je présume que telle étoit la mode sous les règnes du roi Guillaume et de la reine Anne. Et si elle a changé (comme en Italie, où on ne porte point de chemise la nuit) tant pis pour le public. —