Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/380

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CHAPITRE XXXIX.

Amours de mon oncle Tobie avec la veuve Wadman.


Mais la tête de mon oncle Tobie étoit alors occupée de bien d’autres affaires ; tellement qu’il n’eut pas le loisir de songer à celle-ci, jusqu’à ce que la démolition de Dunkerque eût été consommée, et que les droits respectifs de toutes les puissances de l’Europe eussent été réglés.

Cela fit un armistice, pour parler le langage de mon oncle Tobie, ou, pour parler celui de Mistriss Wadman, un châmage de près de onze ans. — Mais comme dans les cas de cette nature c’est toujours le second coup, (à quelque distance qu’il soit du premier) qui établit le combat, j’appelle ces amours, les amours de mon oncle Tobie avec la veuve Wadman, plutôt que les amours de la veuve Wadman avec mon oncle Tobie.

Et cette distinction n’est pas imaginaire. Il n’en est pas de ceci comme de bonnet blanc et blanc bonnet, et de toutes autres choses de ce genre, sur lesquelles on dispute tous les jours au parlement : — dans ce cas-ci il