Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/430

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CHAPITRE LII.

La veuve Wadman change son plan d’attaque.


Aussitôt que le caporal eut fini l’histoire de ses amours, ou plutôt, dès que mon oncle Tobie l’eut finie pour lui, Mistriss Wadman sortit sans bruit de son arbre, rattacha sa coëffe, franchit la petite porte de communication, et s’avança lentement vers la guérite de mon oncle Tobie. — La disposition d’esprit dans laquelle Trim avoit dû mettre mon oncle Tobie, étoit une occasion trop favorable pour la laisser échapper. — L’attaque avoit été résolue d’après la circonstance ; et mon oncle Tobie en avoit encore applani le chemin, en ordonnant au caporal d’emporter la pelle, la bêche, la pioche, les piquets, et tous les autres ustensiles de guerre, qui gissoient épars sur le terrein où avoit été Dunkerque.

Au signal de mon oncle Tobie, le caporal avoit marché ; tout avoit disparu. —

Or, considérez, monsieur, quelle sottise c’est d’agir d’après un plan, soit en combattant, soit en écrivant, soit en faisant