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Page:Stevens - Contes populaires, 1867.djvu/13

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XII
PRÉFACE DE L’AUTEUR.

à faire s’écouler joyeuses et instructives les longues heures de nos veillées d’hiver, nous n’aurons pas entrepris une œuvre inutile, et notre livre aura sa raison d’être.

Nous n’oserions point cependant nous flatter d’avoir réussi, encore moins de plaire à tout le monde. Peut-être même — le dirons-nous — ces contes, ces pauvres contes si inoffensifs et si timides, serviront-ils de prétexte aux piqûres malveillantes de certains méchants petits frelons aussi mal élevés que très peu littéraires.

N’importe !… Quel que soit le vent, ouvrez vos ailes, mes pauvres petits et partez gaîment. Tenez, pour adoucir les regrets du départ, et pour vous donner bon courage, écoutez bien ces belles strophes d’un frère en poésie de là-bas :


Que le bon Dieu vous guide en votre itinéraire !
Plus d’un cuistre sournois, braconnier littéraire,
Par la neige mouillé,
Mais heureux de pouvoir faire une vilenie,
Derrière son buisson s’embusque en compagnie
De son fusil rouillé.

Plus d’un chasseur aussi guette votre passage,
Plus d’un jeune écolier, plus d’un grimaud peu sage,
Qu’on vient de culotter,