tous les goûts, et de mille manières exerceraient un magnifique apostolat. »
Nous n’avons rien à ajouter à ces nobles et éloquentes paroles, car le but de notre œuvre y est clairement expliqué, mais nous dirons simplement — pour excuser l’audace de l’avoir entreprise, — que Plutarque et César n’ont pas cru indigne d’eux de laisser un recueil d’anecdotes, et qu’un évêque illustre, Saint François de Sales, conseillait jadis à Mgr de Belley « de composer un livre de contes attrayants qui fît moins rechercher de funestes lectures. »
S’il faut en croire le savant Rivarol, « les contes sont l’esprit des vieillards et le charme des enfants. »
Et qui ne se rappelle l’aveu si naïf, si plein de bonhomie de La Fontaine, ce conteur par excellence :
« Si Peau d’âne m’était conté,
« J’y prendrais un plaisir extrême. »
En voila assez, croyons-nous, pour nous justifier.
Si maintenant nos humbles récits peuvent fournir une agréable récréation à la jeunesse, et dérider même parfois l’homme le plus grave ; s’ils peuvent contribuer, dans nos campagnes,