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XV

TÉLESPHORE LE BOSTONNAIS


Plus on est vieux, plus on tient à la vie.


Ce conte, chers lecteurs, remonte à un siècle environ, alors que la franche gaîté et le franc rire, ce bon rire gaulois à trente-deux dents et à gorge déployée, régnaient encore parmi nous dans toute leur verte splendeur.

Ceci ne veut pas dire tout-à-fait que ces deux hôtes aimables, compagnons inséparables d’une vie pure, de la santé et d’une aisance modeste et bien acquise, aient complètement disparu de nos mœurs, mais je constate simplement, et avec regret, que cette franche gaîté, ce franc rire qui allaient si bien aux ancêtres, menacent de plus en plus de nous abandonner depuis que nous nous éreintons à courir après le progrès et la fortune, et que