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Page:Stevens - Contes populaires, 1867.djvu/84

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IV

LES DEUX VOISINS


Crains la sotte économie comme la sotte dépense.
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L’économie est utile au riche et nécessaire au pauvre.
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Il y avait une fois, à proximité d’une ville que je ne crois pas nécessaire de nommer, deux braves pères de famille qui étaient proches voisins. Quand je dis proches voisins, cela ne signifie pas précisément qu’ils demeuraient porte à porte ; non, leurs perrons respectifs étaient séparés par une distance d’au moins deux longs arpents sur lesquels poussaient toutes espèces d’arbres et de légumes, — séparation précieuse que l’on rencontre très rarement à la ville, et qu’il serait cependant si désirable d’y rencontrer, dans l’intérêt de la santé, de la paix, de l’harmonie, des bonnes mœurs. Car Dieu sait combien, dans nos grands centres, le rap-