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XIX.

LES SINGES.


xx xxxxFavorisé d’un vent propice
xx xxxxVenait d’arriver dans le port
xx xxxxUn vaisseau n’ayant à son bord
xx xxxxQue des singes pour marchandise.
xx xxxxLeur débit paraissait certain,
xx xxxxC’était une excellente affaire
xx xxxxEt le marchand comptait bien faire
xx xxxxSur tous ces singes un gros gain.
Il connaissait à fond le pauvre genre humain.
xx xxxxCar après tout, dans ce bas monde,
Qui fourmille de sots tant ici qu’à la ronde,
xx xxxxQuel est celui qui ne voudrait
xx xxxxAvoir un singe, son portrait ;
xx xxxxOu tout au moins admirer à son aise,
Moyennant quelques sous de rétribution,
xx xxxxLes tours divers et pleins d’adresse
xx xxxxDe cette agile nation ?…
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xx xxxx · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
xx xxxxPour annoncer sa cargaison
xx xxxxNotre marchand court à la ville.
xx xxxxLes matelots de leur côté
En font autant. Voilà le vaisseau déserté.
xx xxxxIl n’y reste que la famille
Des singes prisonniers : « Mes frères, mes amis,