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bien sage ; restez tranquillement ici quelque peu de temps. Vous verrez, nous nous entendrons.

— Bien, monsieur, dis-je, après avoir répété la chose en silence. Je resterai quelque temps. Il est plus juste que je sois aidé par des personnes de mon propre sang plutôt que par des étrangers, et si nous ne nous accordons pas, je ferai mon possible pour que cela n’arrive point par ma faute.


CHAPITRE IV

JE COURS UN GRAND DANGER DANS LA MAISON DES
SHAWS


Ce jour se passa fort bien pour un jour qui avait aussi mal commencé.

Nous eûmes à midi la bouillie froide, le soir de la bouillie chaude.

La bouillie et la petite bière constituaient la nourriture de mon oncle.

Il ne parlait guère, et toujours comme la première fois, en me lançant soudain une question après un long silence ; et lorsque je cherchais à l’interroger sur mon avenir, il me glissait de nouveau entre les mains.

Dans la chambre qui suivait la cuisine, et où il m’avait laissé entrer, je trouvai un grand nombre de livres, les uns en latin, les autres en anglais, qui me firent passer agréablement toute l’après-midi.

Et vraiment le temps s’écoula si rapidement en cette