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CHAPITRE III

L’ESPION MORT


À tout ce combat furieux et rapide Lawless avait assisté inutile, et même lorsque tout fut fini et que Dick, déjà relevé, écoutait avec l’attention la plus passionnée le bourdonnement lointain qui venait des étages inférieurs de la maison, le vieil outlaw, flageolant encore sur ses jambes comme un rameau agité par le vent, continuait à fixer stupidement le visage du mort.

— C’est bien, dit enfin Dick, ils ne nous ont pas entendus, les saints soient loués ! Mais qu’est-ce que je vais faire maintenant de ce pauvre espion ? Au moins je vais reprendre mon gland dans sa poche.

Ce disant, Dick ouvrit l’aumonière ; il y trouva quelques pièces de monnaie, le gland et une lettre adressée à Lord Wensleydale, et scellée du sceau de Lord Shoreby. Ce nom réveilla la mémoire de Dick, et il brisa aussitôt la cire et lut la lettre. Elle était courte, mais à la grande joie de Dick,