Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/310

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Comment avez-vous su qui j’étais ? demanda l’étranger.

— Encore maintenant, Monseigneur, j’ignore à qui je parle.

— Vraiment ? demanda l’autre. Et pourtant vous vous êtes jeté ainsi tête baissée dans ce combat inégal.

— J’ai vu un homme qui se battait vaillamment contre plusieurs, répliqua Dick, et je me serais cru déshonoré, si je ne lui avais porté secours.

Un sourire railleur parut sur les lèvres du jeune seigneur, quand il répondit :

— Voilà de braves paroles. Mais venons au plus important… êtes-vous York ou Lancastre ?

— Monseigneur, je n’en fais pas un secret. Je suis tout à fait pour York.

— Par la messe ! répliqua l’autre, c’est heureux pour vous.

Et, à ces mots, il se tourna vers un de ses suivants.

— Qu’on en finisse, continua-t-il du même ton moqueur et cruel… qu’on en finisse proprement avec ces braves messieurs. Qu’on me les pende.

Des assaillants, cinq seulement restaient. Les archers les saisirent par les bras, et les menèrent rapidement à la lisière du bois, chacun fut placé sous un arbre de hauteur convenable ; la corde fut ajustée ; un archer, portant le bout, vivement