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CHAPITRE IV

LES COMPAGNONS DE LA FORÊT


Matcham était restauré et bien reposé. Ce que Dick venait de voir donnait des ailes aux jeunes gens. Ils franchirent cette partie de bois, traversèrent la route sans encombre et se mirent à gravir les terrains plus élevés de la forêt de Tunstall. Les arbres étaient de plus en plus en bouquets avec des landes roussâtres, couvertes d’ajoncs et, çà et là, de vieux ifs. Le terrain était de plus en plus inégal, avec des trous et des monticules. Et, à chaque pas de leur ascension, le vent soufflait et sifflait de plus en plus fort et les arbres se courbaient devant les rafales comme des cannes à pêche.

Ils venaient d’entrer dans une de ces clairières quand, tout d’un coup, Dick s’aplatit face contre terre parmi les ronces et se mit à ramper doucement en arrière, cherchant l’abri d’un bouquet d’arbres. Matcham, très étonné, car il ne voyait pas la raison de cette fuite, l’imita cependant ; ce ne fut que lorsqu’ils eurent atteint le refuge d’un