Page:Stevenson - Le Cas étrange du docteur Jekyll.djvu/250

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ajouta-t-il, jetant un regard sur l’armure.

« Un grand nombre, » dit le vieillard. « J’ai suivi les guerres, comme vous le voyez. »

Villon posa sa fourchette et son couteau.

« Y en avait-il de chauves ? » demanda-t-il.

« Certainement, et il y en avait avec des cheveux aussi blancs que les miens. »

« Il me semble que les cheveux blancs ne me feraient pas autant d’impression, » dit Villon. « Les siens étaient rouges. » Et il eut un retour de son tremblement et d’envie de rire, lequel il noya dans une grande gorgée de vin. « Cela m’émotionne un peu, quand j’y pense, » continua-t-il. « Je le connaissais… que le diable l’emporte ! Et aussi le froid vous donne des idées… ou les idées vous donnent froid, je ne sais plus lequel. »

« Avez-vous de l’argent ? » demanda le vieillard.