traduits déjà dans plusieurs langues, tandis que c’est à peine si nous entendons jamais citer Le Prince Othon à l’étranger.
J’ai sous les yeux un essai fort intéressant sur Le Roman étrange en Angleterre, de Th. Bentzon. Après avoir passé en revue plusieurs autres ouvrages de Robert Louis Stevenson : « On voit — fait remarquer cet écrivain, fort savant en tout ce qui concerne notre littérature moderne, — que pour un romancier dans le mouvement, M. Stevenson a des principes vieux style.
» Dans Prince Otto, où les questions philosophiques et politiques s’entremêlent à beaucoup de paradoxes, l’auteur de New Arabian Nights nous prouve qu’il a lu Candide, et qu’il se souvient aussi d’Offenbach. Vous chercheriez en vain sur une carte la principauté de Grünewald, bien que sa situation soit indiquée entre le grand-duché aujourd’hui éteint de Gérolstein et la Bohême maritime. En revanche, le nom du premier ministre Gondremark vous rappelle un acteur de La Vie Parisienne. Dans ce badinage sérieux, un peu trop délayé, on voit le Prince Othon, un gentil prince en porcelaine de Saxe, mériter le mépris de son peuple par sa conduite indigne d’un souverain, conduite pourtant d’un galant homme très che-