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Page:Stevenson - Les Nouvelles Mille et Une Nuits, trad. Bentzon.djvu/144

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des paroles qu’il avait surprises entre Mme Zéphyrine et le jeune homme blond ; elles lui causèrent un vague malaise.

« Il paraît, se dit-il, que tout le monde s’entend pour débiter des mensonges à notre portier. »

Il tira la sonnette, la porte s’ouvrit devant lui, et le concierge, en vêtements de nuit, vint lui offrir une lumière.

« Est-il parti ? demanda cet homme en même temps.

— Qui ?… Que voulez-vous dire ? répondit Silas d’un ton sec, car il était irrité de sa mésaventure.

— Je ne l’ai pas vu sortir, continua le concierge ; mais j’espère que vous l’avez payé. Nous ne tenons pas, dans la maison, à avoir des locataires endettés.

— Que le diable m’emporte, dit brutalement Silas, si je comprends un traître mot à votre galimatias ! De qui parlez-vous ?

— Je parle du petit monsieur blond venu pour sa créance, répliqua le bonhomme. C’est de lui que je parle ; de qui cela pourrait-il être puisque j’avais reçu vos ordres de ne laisser entrer aucun autre ?

— Mais, grand Dieu ! il n’est pas venu… je suppose !