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Page:Stevenson - Les Nouvelles Mille et Une Nuits, trad. Bentzon.djvu/156

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gages seront transportés avec les siens, dont ils sembleront faire partie, et vous-même ferez le voyage comme membre de la suite de Son Altesse.

— Je crois avoir déjà vu le prince de Bohême et le colonel Geraldine ; j’ai même entendu par hasard une partie de leur conversation, l’autre soir, au bal Bullier.

— C’est possible, car le prince veut connaître tous les milieux. Une fois arrivé à Londres, votre tâche est presque terminée. Dans cette grosse enveloppe, j’ai remis une lettre que je n’ose adresser à son destinataire ; mais dans l’autre, vous trouverez la désignation de la maison où vous devez porter cette lettre avec votre malle, qui vous sera alors enlevée et ne vous embarrassera pas davantage.

— Hélas ! dit Silas, j’ai un vif désir de vous croire, mais comment serait-ce possible ? Vous m’ouvrez une perspective irréalisable, je le crains bien ! Soyez généreux, faites-moi mieux comprendre votre dessein. »

Le docteur Noël parut péniblement impressionné.

« Enfant, répondit-il, vous ne savez pas quelle cruelle chose vous me demandez. N’importe, qu’il en soit ainsi ! Je suis aguerri désor-