Page:Stevenson - Saint-Yves.djvu/226

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


TROISIÈME PARTIE


I

Édimbourg.


Je passerai sans commentaire sur les cinquante ou soixante lieues de voyage qui suivirent. J’imagine que le lecteur doit commencer à se fatiguer de mes récits de voyage ; et, pour ma part, je n’ai nul motif pour me rappeler avec plaisir ces dernières étapes de notre course vers Édimbourg. Notre principal souci était de tout mettre en œuvre pour faire disparaître toute trace de notre piste ; et j’eus plus tard le chagrin de découvrir que tout ce souci avait été en pure perte. Mon cher cousin, qui me suivait, parvint en effet le plus simplement du monde, en suivant la piste de la chaise lie-de-vin, jusqu’à Kirkby-Lonsdale, où j’imagine que l’aubergiste aura dû pleurer quand il aura su la belle occasion qu’il avait laissé échapper ; et ensuite Alain n’eut qu’à se rendre d’un bureau de diligences à l’autre pour parvenir ainsi à Édimbourg à peu près de la même façon que nous y étions parvenus. La fortune ne me favorisa guère, durant ce voyage. Pour-