placé dans une position aussi ridicule ! Mme Gilchrist n’est rien pour moi, je me refuse à être son débiteur !
— Je ne vois pas bien comment vous pourriez remédier à cela ! observa mon guide.
— Comment ? mais en vous payant sur-le-champ
— Il faut toujours être deux pour un marché, monsieur Ivey ! répliqua-t-il.
— C’est-à-dire que vous ne voulez pas accepter d’argent ?
— Tout à fait ça ! reprit Sim. Et, d’ailleurs, ça ne pourra pas vous nuire de garder votre argent pour ceux à qui vous le devez. Vous êtes jeune, monsieur Ivey, et irréfléchi, mais j’ai dans l’idée qu’avec du soin et de la circonspection vous pourrez peut-être finir par vous tirer d’affaire ! »
Que pouvais-je tenter contre une résolution aussi invincible ? Je me résignai donc, et, après avoir dit adieu aux deux conducteurs, je me mis en route dans la direction du sud.
« Monsieur Ivey, — tels furent les derniers mots de Sim, — je n’ai jamais eu de goût pour l’anglaiserie ; mais je crois que je peux dire vraiment que vous me semblez avoir l’étoffe d’un garçon comme il faut !