Page:Stijl vol 05 nr 06 p 095-096.djvu/1

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


THEO VAN DOESBURG


contre les artistes imitateurs.


La vie se manifeste comme la nature et de l’esprit.L’art s’occupe de la vie.
Le propre sujet de l’art (en générale) est l’unité.
L’unité de la nature et de l’esprit est la réalité.
L’art des siècles passés (des Assyriens, Egyptiens, Grecs et des Rénaissancistes) était caractérisé par la domination de la nature.
Les artistes partaient de la nature visible. Dans les périodes les plus meilleures on tâchait de pénétrer plus profondément dans la nature.
Partant de la nature visible on créa toute une culture de la forme extérieure. L’autre part de la réalité, c. à. d. la nature intérieure (non-visible ; dit l’esprit) fut symbolisée par la transfiguration humaine (ange, diable, dieu, dragon, sirène etc.) ou par des accessoires : dans les plis d’un costume, dans une fleur, un animal (une colombe, un lézard etc.), un objet. Mais le sujet aesthétique était principalement l’unité.
L’art partant de l’unité ne peut réfléter par soi-même rien d’autre que l’unité ou l’harmonie.


Tout plus l’artiste copiait la nature (indifféremment du sujet qu’il traitait) par l’intuition, spontanément ou par les moyens scientifiques, plus constructif.
L’époque ou la nature visible était le point de départ se prolonge jusqu’au dix neuvième siècle et peut être consideré comme l’âge de l’art enfantin et imitatif.
L’artiste avait pour but de créer une harmonie à la façon de la nature et de la science.
L’art du XIXe siècle quel eut son siège en France et choisit pour dévise : „la nature vue à travers le tempé-