Page:Stowe - Marion Jones.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Un profond observateur eût soupçonné que cette nouvelle ne surprenait pas beaucoup le brave homme, qui depuis quelque temps donnait d’assez fréquents conseils à maître Joseph sur le même sujet ; mais il se contenta de sourire paisiblement, et répondit : — Il faudrait voir !

— Oui ! et par ma foi, cette fille est fort jolie. Je leur disais chez moi que la femme de notre nouveau ministre n’était rien à lui comparer.

— Et votre fils va l’épouser ? dit la bonne dame ; je savais cela depuis longtemps.

— Non, pas tout à fait si vite ; nous sommes deux pour décider cela. Joé ne m’en a jamais dit un mot, et il a pris sous son bonnet de faire la cour à cette jeune fille ; et quand j’ai découvert la chose : Joé, lui dis-je, cette fille ne me convient pas ; et je lui ai parlé de l’histoire du muret du vieux moulin, et de ce lot de terre de Marion ; et je voudrais savoir aujourd’hui ce que tout cela va devenir.

— Le juge Smith et le squire Moselay soutiennent que mes droits resteront.

— Ah ! c’est leur opinion ? En ce cas, vous poursuivrez sans aucun doute.