Page:Straeten - Lohengrin, instrumentation et philosophie, 1879.djvu/25

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ne l’abandonnera que lorsque son intervention aura cessé complètement.

On aura ainsi un instrument spécial pour individualiser Elsa, la jeune fille innocente ; Lohengrin, le messager surnaturel ; Ortrude, l’esprit du mal ; l’Empereur d’Allemagne, la souveraine autorité[1].

Ces caractères sont si nettement dessinés, qu’on les distinguerait sans peine, sans le secours des paroles ou de l’appareil théâtral.



  1. Schobart a rattaché à chaque tonalité une idée caractéristique. Son assimilation, quoiqu’un peu arbitraire, ne laisse pas que d’être très frappante. Au fond, la tonalité psychologique est une affaire de pure inspiration, défiant tout système préconçu.