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Page:Stretser - Description de la Forêt noire, 1770.djvu/85

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quelque saison que ce soit, il continue son labeur avec tant d’ardeur pendant quelques jours, qu’enfin il est obligé de se donner relâche.

Ces fermes à bail éternel ont été la ruine de bien des fermiers. Beaucoup de gens inconsidérés prennent de tels engagemens sans penser aux suites, et sans avoir acquis une connoissance suffisante de la ferme dont ils veulent se charger ; de sorte qu’ils trouvent souvent une terre ingrate qui leur donne bien sujet de se répentir de leur marché ; mais ce malheur est sans remède, et ne peut recevoir que de vains palliatifs : ces inconvéniens ont détourné bien du monde de prendre de ces baux à perpétuité : d’autres se croyant grévés dans leur indissoluble marché, deviennent de mauvaise humeur, négligent le labour de leur terre, et même abandonnent entièrement le soin de la ferme, et vont en occuper une autre, mais clandestinement.