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Page:Stuart Merrill - Prose et vers (1925).pdf/108

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J’exhalerai ma plainte importune
Près de la vasque où tinte un jet d’eau,
Avant de répandre sous la lune
Mon léger et lumineux fardeau.

Donnez-moi des roses et des roses,
Toutes les roses des plus beaux mois,
Afin qu’à leurs corolles écloses
Je dise mes plus secrets émois.

Elle chantait comme un oiseau dans le feuillage
Où la brise plus froide éveillait un frisson.
Le ciel s’obscurcissait à l’extrême horizon.
Elle chantait comme un oiseau devant l’orage.