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Page:Stuart Merrill - Prose et vers (1925).pdf/114

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Mais pouvons-nous empêcher les fleurs
De s’effeuiller au gré des brises
Et les heures — plaisirs, douleurs —
De choir, sonores, des tours grises ?

Reverrons-nous jamais la maison
Où nous fûmes, parmi les choses,
Heureux durant une saison
Dont moururent trop tôt les roses ?

Où sont les lunes et les soleils
Qui se miraient dans la fontaine,
Et les vents aux vagues éveils
Dont tremblait la vigne incertaine ?

Le mur de pierres s’est écroulé
Qui clôturait notre domaine,
Et d’autres que nous ont foulé
Cette terre dont tu fus reine.

Nous avons couru bien des chemins
Avant de trouver la demeure
Où jusqu’aux lointains lendemains,
Sonnera, plus belle, chaque heure.