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Page:Stuart Merrill - Prose et vers (1925).pdf/149

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Édouard Dubus, Lugné-Poe, Franck Vincent, André Veidaux, Georges Bonnamour, Gabriel Fabre, Charles Morice, Jean Rameau, Adolphe Retté, F. A. Cazals, Paterne Berrichon, Niederhausern-Rodo, Lucien Hubert, J. L. Croze, Maurevert, Yvanhoë Rambosson, Alexandre Boutique, Charles Maurras, etc…, c’est-à-dire des poètes, des romanciers, des critiques, des dramaturges, des journalistes, des chansonniers, des musiciens, des peintres, des sculpteurs, des architectes, des directeurs de théâtre, et même de futurs députés et conseillers municipaux ! Les opinions étaient aussi bigarrées que les professions : il y avait là, confondus dans le même nuage de fumée, des catholiques, des protestants, des juifs, des royalistes, des bonapartistes, des radicaux, des socialistes, des anarchistes, des mages et des zutistes. C’est merveille que certaines soirées de La Plume ne se soient pas terminées comme le combat des chats de Kilkenny, qui, d’après la légende irlandaise, s’entre-dévorèrent si bien qu’on ne retrouva, le lendemain, ni un chat, ni un poil sur le champ de bataille.

Avec Canqueteau, Bailliot, Lemercier, Ferny, ce gavroche de Cazals était la joie, l’éclat de rire, le pied de nez de ces soirées. Ne respectant rien ni personne, il faisait la nique, en vrai gamin de Paris, à ceux qu’il aimait le plus : à Verlaine dont