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Page:Stuart Merrill - Prose et vers (1925).pdf/163

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Pour donner une idée de la mentalité plutôt éberluée des collaborateurs du volume, je cite ce début de nouvelle : « Tout le monde connaît Yvetot. Cette plage normande… »

Enfin, d’un abbé, Louis Vigué, voici des vers d’une étrange actualité qu’il dédia aux hirondelles de ce temps là :

Votre tort, ô mes hirondelles,
— Et je ne puis vous disculper —
Votre tort, c’est d’avoir des ailes ;
Dans notre siècle il faut ramper.

La force, hélas ! prime et domine
Dans nos pays civilisés ;
Pauvres oiseaux, allez en Chine,
Vous n’êtes pas autorisés.

Notre plus vif désir fut de nous séparer de ces hirondelles cléricales et de ces baigneurs d’Yvetot, et de publier à part un nouveau livre collectif. Ce livre ne parut jamais, pour des raisons péremptoires que je retrouve dans une lettre d’Éphraïm Mikhaël, du 18 octobre 1883 : « Nous avons parlé à Jouve de la fameuse idée de notre livre collectif. Il approuve et nous offre, pour cent trente francs, un volume du format de ceux de la Bibliothèque nationale (à Fr. 0,25), soixante quatre pages, trois cents exemplaires. Darzens est très enthousiasmé de cette idée. Moi aussi ! Nous voilà grands et illustres. Nous avons