Aller au contenu

Page:Stuart Merrill - Prose et vers (1925).pdf/48

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


    donne, à la suite de la 2e strophe, ces indications pour la suite du poème :

    Pas une femme…
    Je t’ai connu dans ton village (2 strophes)
    Mauvais garçon allé à Londres
    Londres (2 strophes)
    Le sergent recruteur de Trafalgar Square
    Arrivée en France
    Mépris des Français mal habillés
    Admiration pour les Français
    Défense de la tradition anglaise (2 ou 3 strophes)
    Son étonnement et son innocence
    Sa mort
    Le service funèbre.

    Puis, en diagonale à droite de cette page :

    Non, jamais on ne t’accusa d’avoir frappé qui que ce soit sous la ceinture.

    Sur une autre feuille, au crayon, mais d’une main appliquée qui copie sans rature :

    Et tu crus qu’il valait mieux mourir, parce qu’il était bien fatigant de vivre,

    Tommy Atkins, ô Tommy Atkins !

    La nurse se pencha sur toi. « Décédé », dit-elle au médecin. Et l’on te mène aujourd’hui au cimetière français où le chapelain lira sur ta fosse les solennelles paroles de l’Église d’Angleterre.

    Enfin, au bas de la strophe IV du brouillon, le poète a inscrit les lignes suivantes qui sont manifestement un projet pour la strophe finale :

    Je finis mon pauvre poème comme le destin a fini ta pauvre vie. Dédions-nous tous au néant, pour que nos rêves survivent. Ton nom n’est rien, le mien est encore moins. Tout ce que nous savons de toi c’est que tu es venu mourir à Versailles, la ville du grand Roi.