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Page:Stuart Merrill - Prose et vers (1925).pdf/80

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les ténèbres ! Ô ta chevelure sur mes yeux ! Ô ta main sur mon cœur ! Que les femmes se lamentent et que les hommes se massacrent au bout du monde ! Je n’entends plus que tes soupirs sous le linceul parfumé des draps.

IV

Il me semble que je viens de tomber de la plus lointaine étoile des cieux inconnus.

Et je vais demandant à tous : Quel est donc le nom de la planète où je suis ?

V

Jadis nos pas traînaient lourdement dans la boue, et butaient aux ornières du chemin.

Maintenant, ô bien aimée, je foule aux pas le soleil, la lune et les étoiles.

VI

Quand tu me disais : « Je ne t’aime pas, » tous les glas du Jour des Morts tintaient en mon cœur.

Quand tu m’as dit : « Je t’aime, » toutes les cloches de Pâques fleuries ont sonné vers les Anges.

VII

Le grand roi Salomon avait sept cents reines et trois cents concubines, toutes parées de pour-