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Page:Stuart Merrill - Prose et vers (1925).pdf/87

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Les hautes fenêtres sont grises
Dans la demeure où j’ai dansé
Avec les belles que j’ai prises
Tout cet été passé.

Elles ne sont plus par l’aurore
Teintes d’azur et de vermeil ;
Ce matin, le brouillard encore
Les dérobe au soleil.

L’automne est venu sur la terre
Comme un traître qui ne dit mot.
Voici la solitude austère
Et le premier sanglot.

Je vois tristement les chandelles
S’éteindre parmi les cristaux
Sous les flammes desquels les belles
Souriaient à leurs beaux.