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LES ECRIVAINS DE L’HISTOIRE AUGUSTE


L’EMPEREUR ADRIEN, PAR ÉLIUS SPARTIEN.

A L’EMPEREUR DIOCLÉTIEN.


SOMMAIRE.

I. Origine d’Adrien. Ses ancélres. Ses alliances. Sa .naissance. Ses tuteurs. Son goût pour les lellres grecques. --]I. Sa passion pour la chasse, Il est nommé décemvir, puis tribun. Il serl dans la basse Mésie. II passe dans la haute Germanie, et il portele premierà Trajania nouvelle de la mort de Nerva. Sa diligence. 11 tombe dans la disgr áce de Trajan. Il consulte les sorts Virgiliens, Il rentre en grâce auprès de Trajan, et il épouse la nièce de ce prince par l’entremise de Ploline. — III. Sa questure. 1l étudie la langue latine. 1l suit Trajan dans ses expéditions contre les Daces. Son goüt simulé pour le vin. Son tribunal. Récompenses qu’il reçoit de l’empereur, Sa préture. Il est envoyé, comme lieutenant, dans la basse Pannonie. 1l est fait consul. Il concoit l’espérance d’étre adopté par Trajan. — IV. La faveur de Ploline le fait nommer lieutenant dans la guerre contre les Parthes. L’espérance de son adoplion se confirme. Son second consulal. Mort de Trajan. Opinions diverses sur les intentions de ce prince à l’égard de son successeur. Une fourberie donne l’empire à Adrien. — V. Il abandonne une partie des conquéles romaines. Sa clémence. 1l fait porter à Rome les cendres de Trajan. — VI. I] demande pour Trajan les honneurs divins. Triomphe posthume de cet empereur. Remise el diminution du coronaire. Adrien fait la paix avec les Roxolans. — VII. Il échappe à une conspiration. Les conjurés sont mis à mort contre sa volonté. Ses largesses au peuple. Il anéanlit les obligations des débiteurs du fisc. Ses libéralités particulières. -- VIII. Sa modération. Sa déférence pour les sénateurs, el surtout pour Scrvien. Hl attribue aux volontés de Trajan ceux de ses actes qu’on désapprouve. JI remplace Tatien et Similis. Son voyage en Campauie. Ses relalions à Rome. Sa déférence pour sa belle-mère, — IX. Son voyage en Gaule et en Germanie. IL rétablit Ja discipline 1 militaire, eL donne l’exemple de l’activité , déta- tempérance , dela simplicité, etc.

— X. Sa vigilance. Il él ?ve un grand. mur en Breta- .

gne. 1l destiLue Clarus et Suélone. Sa curiosité. — XI. Troubles en Égypte, à l’occasion du bœuf Apis. Adrien élève une basilique à Plotine. Sa conduite adroite et prudente en Espagne. Danger qu "il court prés de Tar-

^f vagone. 11 assigne des limites aux barbares. — XII. 1l se fail inilier aux mystères d’Éleusis. Sa conduite en Grèce. Il monte au sommet de l’Etna. Célérité .de ses voyages. Ses avances -äux rois de l’Orient. Sa sévérité envers les intendanls. — XIII. Sa haine con» 5 « 3. bitants d’Antioche. Guerre. des Juifs. Il élex (s beau à Pompée. Hl perd Antinoiüs, qui est déifió.


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et talents d’Adrien. — XIV. Il traite en ennemis tous ses amis. Sa vanité. Ses luttes avec les savants. Mot de

Favorin. — XV. Ses écrils. Ses préférences littéraires. ,

Ses connaissances en astrologie. Son commerce avec tous les professeurs, et sa conduite à l’égard de quelques-uns. d’entre eux — XVI. Il abjure, empereur, ses inimitiés privées. Ses présents à ses amis. Sa libéralité envers un

véléran. 11 achète la paix de la plupart des rois. — XVIL..

Ses réglements. — XVIII. Ses fonclions dans différentes villes. Ses fêtes. Ses spectacles. Ses constructions. — XIX. Son affabililé. 11 donne son nom à plusieurs villes. Ses bons mots. Sa mémoire et ses facultés. — XX. Ses précaulions contre ses affranchis. Maux qui signalèvent son règne, Son humeur pacifique. Ses relations d’amitié avec tous les rois. — XXI. Ses règlements concernant le costume romain, les juges, les voilures, tes bains. Son Zèle pour la juslice. — XXII. Sa maladie. Ses sonpçons el sa cruauté. Il adopte Vérus, qui meurt bientôt. 11 adopte ensuite Arrius Antonin. 11 essaye plusieurs fois, en vain, de se donner la mort. — XXTII. On lui altribue quelques miracles. 1 ! se rend à Baïes et y meurt. Ses derniers vers. — XXIV. Son portrait. Ses goüls. Les présages de sa morl. — XXV. Son successeur Antonin lui fait accorder les honneurs divins.


I.Originaire du Picentin, la famille de l’empereur Hadrien passa ensuite en Espagne. En effet, ses ancêtres, nés à Adria, allèrent, du temps des Scipions, s’établir à Italica, comme il le rappelle lui-même dans l’histoire de sa vie. Son père Elius Adrianus, surnommé l’Africain, était, par sa mère, cousin germain de l’empereur Trajan. Sa mère, Domitia Paulina, était de Gadès ; sa