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CEUX DE VERDUN

dans le cirque les lions volontaires du sacrifice, les victimes d’elles-mêmes choisies.


xvii


À présent, bonhommes, du ponant au levant, quand on vous nomme, et qu’on nomme Verdun,

Les gens se lèvent et se découvrent : ils vous saluent.

Avec révérence, avec piété, le cœur ému,

Les hommes baissent les yeux devant vous, et vers vous ils élèvent leur âme ;

Les femmes vous cherchent dans le rêve de leur reconnaissance.

Vous êtes plus que la vie : la liberté de vos fils.

Vous êtes plus que la vie : l’amoureux et chaste honneur des femmes.

Vous êtes le salut et la rançon de tous.

Quand on nomme Verdun, les peuples ont envie de se mettre à genoux ;

Et comme au passage de la croix qui les sauve,