et on dirait qu’il la dédaigne. Ah, c’est trop bien répondre à la plus belle exigence de l’art, et trop selon mon goût, pour que je puisse lui en tenir rigueur et que je le lui reproche. Le Titan Wagner, quand il saisit un filon de grandeur et de beauté, il ouvre toute la mine ; il l’exploite en tous sens ; il ne s’en lasse pas ; il répète l’idée passionnée sous toutes les formes ; il ignore la satiété ; non seulement, il l’épuise : il ne craint pas de l’enfler, à l’occasion, et de l’appauvrir ainsi en la rendant vulgaire. Comment d’ailleurs lui en faire grief ? Cette insistance formidable est son génie propre. La réserve de Claude Achille est le génie contraire : parfois, elle n’est pas moins puissante que l’entassement, et elle ne donne pas un moindre sentiment de la profondeur ; mais elle les dissimule : peut-être, cette passion
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