Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/100

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ANDROMEDE

��I. Le vent d'Ouest traîne le» torches cche»eiéc» du crépaKak rouge sur l'horizon de mer, dur et bleu comme la pierre.

Sur les promontoires dorét de l'Ile, te briieoi le* *ag«ei ttnei. Tendu d'alguei et de moustei gliiiaote«, le rocher %t dresse eo table diaprée comme un mur de velours.

El tnr la belle émeraude misselante, sur l'éclai de t«s pans mouillés, la blanche fleur de chair, l'amphore féminine, an long col rea- versé, tend l'arc candide de son tor^e.

II. Cuirassé d'écailler u oi ri d'argent, le dragon souffle, en povut sa gueule «erruqueusc, aux élevurcs de rubis et de turquoises, cooirc le bord, —

Et la mousse fume sous son haleine.

Il darde ses gros jeux tristes, globes ronds; et le rnoosire roalc, corps fabuleux du sombre océan, qui veille sur son trésor et qai le garde, dans t'angoisse jalouse.

Le grand vent de l'éqninoxe bat les flots verts, qai frappeal de leurs crinières Andromède tonte nue : elle crie; et laaiAi, il» toacbeai *a pieds qui se dressent,

Tant6i ses genoux d'ivoire, lant&i le boeclier leada da vcaire svclte,

TantAl la gorge juvénile, on sur le fruit de mai, la flcai da printemps persiste; et tani6t te col de l'amphore, an beaux bras repliés,

Oà roisselle le flenvc de miel solaire, les theveei déoooés. .

III. « O vague, monte sur mes pieds, —

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