Qu'étions nous, »ous Ut pampres, que les grains lendresda cep?
Le ciel a pris sur nous la forme d'une faulx, —
Roule au gouffre avec nous, splendeur k l'occident, et rovie
En noire seule mort, la mort de tout un monde 1
II. Les vainqueurs. — Nous vous crions : Mourez ! Silence, vaincus.
Les vaincus. — Nos membres meurtris sont pins lourd» qoe le destin.
Vainqîteuiu. — Que la honte passe sur eux comme une meule. Et sur vos troncs blessés nous allons pousser le ubol et les fere de nos chevaux, gindres ï pétrir le pain rouge.
Vaincus. — Epargne, épargne la douleur. La duuicui csi humaine, 6 vainqueurs. Fraternelle est la douleur.
VAiNQÇEints. — Les vainqueurs n'ont pas les vaincus pour frères. Vous n'êtes que du grain pour le pressoir, et que du blé pour l'aire. La victoire est l'écrasement.
Vaincus. — O maudits, c'est donc la honte que la victoire.
Le raisin que tu presses est le sang de nos veines, —
L'épi que lu broies est fait de nos os. .
Et c'est la moisson lamentable, issue du ventre de nos mères.
Maudits, n'avez vous point de mères ?
Les VAiNQi'EUM. — Elles se réjouissent plus que nous de votre boue souffrante. Elles sont dignes de nous. Mourez, vaincns, et silence.
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