Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/156

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tant de Tille», ui>t de pa/t, uot de fleaves et tant de ung, ttat de non et de fie.

- Sa belle main, aux doigts futeUt et plie*, tonrmeatc derrière le dot et pince m t«ur blanche, l'autre main. Elle tire et retire l'aaneaa d'or paué tu doigt ; el, brutqu« pirfois, le fait glitter jusqu'à la paume, atec ▼iolence.

Il oe baisse pas le front; Bais il enfonce solidement m ttie dans le socle gras des épaules. Son visage de cire jaune est creusé de deai rides améres, le long des livres. Et c'est U l'aire double, d'où les aigloa* d'un invincible mépris partent k lire d'aile, et fondent sur leur proie, — k telle pensée qui amène sur cette bouche, qui parlait pour l'empire d«  monde, quelquefois un profond sourire.

Il reste sans mouvement, et les yeux attachés ï des visions, dont l'objet invisible est caché au deik de la mer immense. Plus sombres et plus lourds sont ses regards, que les boulets noirs, qui tombent sur un fleuve, dans un combat de nuit, sous les étoiles. Son large ventre, cui- rassé de blanc, cherchant l'appui de la selle, s'avance au dessus de set cuisses; et il semble un monstrueux oiseau, posé sur la roche marine.

Tout le passé est devant lui : un océan qui brûle et qui miroite, comme un fiévreux près de la mort, quand la peau brille et qu'elle sainte l'huile de la vie, dont la lampe au fond de la poitrine cbarbonne, et va s'éteindre. Devant lui, tout ce passé ; ei derrière, l'espace vide.

Il ne tourne point la tête. Sous ce soleil, qai tombe ea fil k plomb, sous les rayons de l'equateur, le géant n'a point d'ombre. Ea vain la chercherait il, comme on téve de la fraîcheur : il ne la uouverait pas. Il ne veut pas, non plus, lever le front ; il Mit l'aspect de ce ciel ba», laas espoir et torride. Il devine, derrière son dos, l'aigle des aoin MHifaa, comme morte, les plume* éialées sur le morne. Et il ne veut pas la voir dans cette solitude, la compagne stridente de m vktoire.

��m. Aigle, aigle, d'où viens tu? — D'une autre mer, au flou Ucw, sous le ciel bleu; d'une aire rocbeasc, maâ ktt- bue, au milieu des cbtnes verts t( de» fifaten, at

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