Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

REGARD SUR L'ANARCHIE

��I. U Ville hurle i l« Mort.

Le* rues sentent la boue, le chacal et {'bjène.

Les nuages roulent bas sur le fleuve; les qnais soin tendent leurs mâchoires avides de tumulte et de meurtre. Ils attendent ta foule qui piétine au loin, avec la morne fixité des complices, k ratfôt du complot.

II. U Ville hurle & la Mon.

Des malheureux courent, que U meute mord et traqne.

Les pierres grises méditent une parare de sang ; la To«r sombre, que lèche déjk la nuit, lui promet un feuillage pourpre et oae couronne victorieuse, chair et fer, de gibets.

III. Les porteurs d'insultes et de meurtres triomphent dans la Ville. Ils se précipitent, comme un torrent de boue, hurlant tout le

ciel noir.

Ils poussent leun mufles en avant, se faisant précéder de leur menton, de leur morsure et de leurs cris. L'appel à la mort son de le«r gueule rauque, et leurs yeux sont pareils à des dens qui fouillent «oc proie. Ils te bllent comme la faim du loup, et c'est le mène hiver.

IV. Les asMssins entourent un bngand. leur idole, an profil d«  vautour, an crtne poli, fait à la mesure du bourreau, — et doai la bouche, repaire de toutes les hontes, semble comme le b«c, «prèl la curée, dégoutter encore du nectar succulent des charognes.

V. Ils lui lèchent les miins, à leur héros d'assattiaat ; ik It

�� �