Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/45

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On entendait mourir ta mer, ton murmure et ion murmure. . Le» mouette», qui tentent la mort, tournoyaient en criaillant tur lei rochen.

Et l'on écoutait comme un soupir, —

Tomber le» feuilles, avec un bruit mol et doux. .

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FUNÉRAILLES D'HYPÉRION

Li Fiiai D'HYPimoN

I . Tiie le drap sur lui : car il est mort.

Tire le drap sur celte tête. Cache le beau visage sous la toile blanche. Femme, voile ce» trait» : ce sont ceux d'un mort.

i. Qu'e»t ce donc que le visage d'un mort? Et qui donnera son nom i cette apparence, encore si belle ? Qui l'osera ?

C'est la choic sans nom, qui va perdre sa forme.

3. O Hypenon, je le voile, parce que je t'ai connu. Je te cache, Hvpérion, parce que je t'aimai. .

La pluie tombe, et »a navette aura bient6t tissu les rets humides, ou il Uiane éternelle t'a poussé, où la cha»»eresse t'a pris.

I . Mon Hypérion, doux prince, pourquoi es tu vrnii mourir ici, (l'ou lu partis n'y pouvant vivre? — Je t'aimais, je t'aimais. . et j'ai su tous tes maux. Nul n'a plus souffert que lui. Il s'était fiancé à la mélancolie, et promis & la beauté divine : il n'est donc pas de joie qu'il pût goûter, sans la détruire en lui. Je vois pourquoi, désormais, tu quittas ton Athènes, cl la terre des dieux : k l'Olympe découronné, tu voulais remettre une cou- ronne, et tu fis retour ï la brume natale, couronnant ton r<ve de ta vie. .

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