Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/50

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V. Il se jeiie éitndtt tor le granit rade, — et, dépoaiUé de tovs m* vélcmeni, nu, beao de corps, il se voit d'ambre sar la pierre. . .

Il a baissa les yeui sut le secret de ses passions profondes : et il sent pris de lui, qu'une Vierge admirable et puisuntr, silencieusement venue, le regarde de haut, immobile, et le contemple. . .

VI. Sans relever le front, ses regarH» <■<• iWn^rnt rnir» les paupières demi-closes, sur ce qui les approche, —

Et, lui touchant presque le front, il ëp«((oit les pieds de marbre, dans les sandales de pourprr \r\ pietl* inlmiiat.Ir^ Ac \i Vierge apparae...

VII. Il sait qu'elle est li, droite et si belle, telle qa'on t'évoqae uu cesse auprès de soi, mais qu'on ne peut la voir deux fob, —

Et il n'ose pas dresser la tète, ni fixer les yeux sur ce visage inoubliable. . . Elle est U, l'Inconnue, dont la beauté unique a la lédmc- tion de la terreur suprême. . . Elle est U, et sur m* lèvres dort, coaae l'aigle dans l'air, un sourire grave. . . Elle est là, il le sait, — et soi désir a peur de se connaître.

Et il lui semble que, cooché nn sur le bloc, il • les denx bras liés par les poings, et rivés sur la roche. . .

Et il rêve que la pierre est une nef qui vogue, par l'InconBoc poussée. . . ta barre aux mains de l'Inconnue.

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