Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/84

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LE ROI DE LA COMPASSION

��I. L'Homme du Grind Silence descendit, ud loir, de ton aire, et parcourut la ville coloiule, que inverse Ir fleuve ri que LorJr U mer.

i . La ruche pullulante de la vie bourdonnait dans le» rue» plus in- nombrables que les cellules du cancer: et p^le-mile, de toutes t.j(t>. rtle posait dans les rajrons le miel de l'action, et U cire de l'onbli.

3 . Le nombre triomphait sur les pavis sonores, et dans les de- meures noires. Le nombre triomphait encore sur le fleuve et dans les pons, par la forêt rigide qui fait peur, la forêt sans printemps et des arbres i jamais sans feuilles, la forêt de l'éternel hiver, la forêt des maisons et des toiu, la forêt des mlts, la forêt des gibets, où pendent des têtes invisibles, qui n'ont plus que les jeux, des jreoi ronds et brâlaas, des jeu de fea.

4 . Et partout l'Homme du Grand Silence oe vit que de foiu et des vers, de la boue et des maux. Dans les caves lépreuses, il trébucha contre des familles mortes, qui s'étaient sagement étouffées au charbon, pou étouffer leur misère. Et la mère tenait contre son ventre le petit enfant, q«i n'en eût jamais dû sortir. Et le père, sur ce lit même, autel des spunio, grimaçait hideusement de la même grimace, dont il avait fait ■*»{■€ à l'amoDr. Et U mère, et le père, et les petits enfans étaient noirs comme leur vie et les noires ténèbres. Et partout le nombre, la forêt des zéro».

5. Pois l'Homme du Grand Silence entendit des femmes q«  hnriaient à la mort, dans les hôpitaux, en poussant au monde des crêatnres déjk pourries; et d'autres k qui le couteau tranchait ce que le doigt de la volupté chaude avait si souvent loachê ; et les petites filles qu'on violait

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