Page:Suarès - Les bourdons sont en fleur.djvu/27

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frère , et que feront mes sœurs jusqu'à votre re- tour ?

d, FRANÇOIS, avec une légère malice . à Quand je n'y serai plus, vous aurez le bon frère Elle, qui vous aimera .

CL CLAIRE, effrayée. Quand vous n'y serez plus? Parlez-vous d'une telle séparation ? C FRANÇOIS, doux et grave. Je n'y pensais point , ma sœur ; mais nous devons y être prêts , comme à dormir , avec délices . La félicité d'un tel sommeil est sans mesure . Ne tenez pas tant à moi . La douleur même est joie . O ma sœur , la joie est partout , comme Notre Seigneur et la piété de Notre Dame . j'attends la douce joie de vivre dans la douceur de la mort , qui est un lit dans la chambre maternelle . Qui peut mourir , ma sœur ? On ferme les yeux sur soi et on les rouvre dans le cœur de Dieu , au paradis . Ne tenez pas à ce pauvre endormi . Qui ne vaut mieux que moi ? J'ai grandement péché , jadis . Vous , ma sœur , vous êtes comme lenfant .

(LCLAlRE.^Ahlje suis née ici I O, FRANÇOIS Les vierges, telles que vous , mes filles , qui sourient en priant , sont blanches à faire en-

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