Page:Suarès - Les bourdons sont en fleur.djvu/38

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ser . Comme elles , qui souffre le mal ? Qui soigne les malades ? qui les veille ? qui les baigne ? qui les console ? Qui éloigne la mort ? Qui panse les plaies ? Elles ont pour les blessures des mains suaves comme des lèvres . Qui rafraîchit le front des fiévreux ? Et qui , les doigts légers , bande sans les rouvrir les cœurs blessés ? CL. FRA JVNIPÈRE, émerveillé. Quoi ! c'est donc elles ?

d, FRANÇOIS, avec passion, Qui est de tout secours ? Et , bien plus encore , qui verse l'aide inesti- mable , le baume qui parfume la sueur d'angoisse aux insomnies des malheureux , comme aux narines des mourants ? Et quand la source des bonnes paroles a lavé les ulcères du cœur , ah 1 qui nous ferme les yeux? Ce sont-elles , mon frère .

CL. FRA SILVESTRE , froid. Mais ce sont elles aussi qui perdent le juste et font les pécheurs . €, FRANÇOIS, ardemment. Qui peut en haïr une? La Vierge , Mère de Notre Seigneur , est la rançon de toutes . O mon frère , sans elles que feraient les hommes ?

H FRA SILVESTRE,' violent et froid . Moins de mal : car elles sont le mal elles-mêmes . H FRANÇOIS, 11 n'y a point de mal .

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