Page:Suarès - Sur la mort de mon frère.djvu/150

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La Bonté


La divine bonté, je l’ai connue en Lui. Je l’appelle divine, parce qu’elle est le paradis de l’homme, et qu’elle fait toute la quiétude humaine. L’oubli de soi, — dans le profond amour d’un autre : c’est la plus pure démarche du cœur. Une telle bonté est toute action ; elle comprend et elle agit ; elle sait et elle pardonne. Près d’une générosité si sûre et si forte, l’amour n’est que pauvreté ; ses convulsions effraient, et ses spasmes blessent.