Page:Suarès - Sur la mort de mon frère.djvu/77

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Point de consolations


Consolation à tout, sauf à la mort. Car, partout l’espérance, — sauf à la mort. Je ne dis point pour moi, — ni à ma mort ; mais à la mort de mon amour.

Il s’en va, — et je demeure.

Nul répit, nul espoir, nul remède. Nul lendemain à ce jour. Nul soulagement à cela.

Pas même que je meure.

Pour me venir en aide, ils m’ont dit : — L’amour qu’il vous portait faisait partie de sa vie à tel point que nous ne pouvons concevoir ce qu’il eût été sans vous, ni ce qu’il aurait pu faire s’il avait dû vous perdre.