Page:Suarès Péguy.djvu/17

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Péguy est debout, dans un feu d’enfer, comme ces démons l’attisent. Le capitaine et l’autre lieutenant viennent d’être tués. Péguy commande. Il fait coucher ses hommes. Et il reste debout. Une balle en plein front le jette contre la terre, et le rend à ce sein qu’il a tant aimé. À son tour, il est couché, ce brave. Il fait le pont entre la France en danger et la France sauvée.

C’est pourquoi ce temps lui appartient. La semaine où nous entrons est la plus sainte de l’histoire. Il faut que tous les Français y soient pèlerins. La France vit par ces beaux morts.

Comment leur rendre gloire à tous ? Comment venir à leurs autels, et les prier ? On les adore : car adorer, c’est