Page:Suarès Péguy.djvu/37

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Jeune homme, son visage respirait la volonté virile. Il avait le teint de la brique et du sang clair, bien cuit par le soleil. Point de barbe alors, le menton dur, le front brillant, les traits fins et précis, presque roides, pleins d’énergie ; les joues d’une arête vive et simple, il semblait un de ces artisans si vrais et si fermes dans la pierre que les imagiers ont sculptés au porche des cathédrales.

§

Entêté de son droit jusqu’à nier le droit des autres, et même s’il a pu les méconnaître, il a toujours été vrai. Et jusque dans l’injustice, je le crois juste. La bonne qualité de son âme le défendait de tout péché contre l’esprit. Même confus, il