Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/157

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CHAPITRE X.

LE CONTRAT.


Pendant quatre jours qui suivirent la scène du pavillon, il me fut impossible de voir Hélène ou ma tante ; je sus seulement par leurs femmes qu’elles étaient toutes deux très-souffrantes.

Ces jours furent affreux pour moi. Depuis ce fatal moment où j’avais si brutalement et à jamais brisé la tendre et délicate affection d’Hélène, mes yeux s’étaient ouverts ; j’avais retenu presque mot pour mot ce naïf et candide récit dans lequel elle m’avait raconté sa vie, c’est-à-dire son amour pour moi ; plus j’analysais chaque phrase, chaque expression, plus je demeurais convaincu de l’exquise pureté de ses sentiments, car mille occasions où son ombrageuse délicatesse s’était manifestée me revinrent à la pensée.

Puis, ainsi que cela arrive toujours quand tout espoir est à jamais ruiné, ses précieuses qualités m’apparaissaient plus complètes et